Témoignage du Pasteur Jonas N.23
Un autre jour la mère de ma fille m’avait donné l’adresse d’un prophète du
côté de Likasi et j’y étais allé. Dès que je suis arrivé là-bas, j'ai frappé à
la porte. Le prophète était au salon avec sa femme. Quand je suis entré, je les
ai salués; il m'a demandé le pourquoi de ma visite et je le lui ai dit. Je lui
ai expliqué que j'étais sataniste et que je cherchais la délivrance. Pendant je
voulais continuer, il me dit: "Tais-toi, tais-toi! Mets-toi à genoux.
Pendant que tu étais en route, Dieu m’a dit qu'en route il y a un homme, un
sataniste qui vient chez toi, tu dois prier pour sa délivrance." Bien-aimés,
pourquoi mentir au nom de Jésus? Si Dieu ne t’a pas donné un message, tais-toi!
Maudit soit l’homme qui dit, Dieu a dit pendant que Dieu n’a rien dit. Alors il
m'a dit: "Mets-toi à genoux." Et comme c’est moi qui étais dans le
besoin, j’étais obligé d’obéir. Je m’étais mis à genoux; il avait imposé les
mains sur ma tête et avait commencé à prier. Dès qu’il avait imposé sa main sur
ma tête, il a été projeté et est allé se cogner au mur. Dès qu’il s’est relevé,
il a pris sa femme par la main, et les deux ont pris la fuite en me laissant
seul dans la maison. Quand j’ai ouvert la porte, ils étaient déjà dans la
parcelle. Dès qu’ils m'ont vu, ils ont quitté la parcelle, et sont allés sur la
route. Les voisins aussi étaient venus, il y avait du monde. Alors comme
j’avançais, le prophète et sa femme avaient quitté même la route, pour aller
dans la parcelle de l’autre côté. Lui qui avait dit que Dieu lui avait dit. Il
y a des gens qui croient que Dieu agit seulement par la prophétie. Non. Sachez
qu’il y a des prophéties fabriquées. Les vrais prophètes existent mais ils sont
en petit nombre. Mais ceux qui sont en grand nombre sont les faux prophètes.
Parce que même moi j’étais prophète. Je parlais en langues, je prophétisais.
C’est triste! J'étais donc sorti de là et je suis rentré chez moi. Les démons
m’attendaient déjà à la maison. Ils m’avaient encore frappé sérieusement.
J’étais resté chez moi. Deux jours plus tard, un autre frère est venu me voir,
et m’a donné l’adresse d’un autre prophète. J’étais parti, et quand j'y suis
arrivé, j'ai frappé à la porte. Il était à l’intérieur et il me dit: "N’entre
pas! Commence par enlever tes souliers parce qu’ici tu es sur un lieu saint.
Enlève tes souliers, vite!" J’ai enlevé mes souliers et je suis entré.
J’entre dans le "lieu saint". Il y avait une natte et le prophète
me dit: "Mets-toi là." Et je m’étais assis sur la natte, dans ce
soi-disant lieu saint. Le prophète commence à prier. Il prie en langues et
pendant qu’il priait, il était en train d’invoquer les démons. Comme moi
j’étais sataniste, je m’étais déjà familiarisé avec les démons. Quand quelqu’un
invoquait les démons, pour moi ce n’était pas difficile de le savoir. Il
invoquait les démons, et je me suis rendu compte qu’il était un sataniste de
niveau vraiment très bas par rapport à moi. Alors je me suis levé et lui ai
dit: Toi, tu oses faire ça sur moi? J’avais fait un geste, […] et j’étais
parti. Deux jours plus tard, le prophète était mort.
J’ai continué de chercher. Et après, on m’avait donné l’adresse d’une autre
église en ville. J’y étais allé. L’église était dans la même parcelle que la
maison du pasteur. Je suis rentré dans l’église, j'ai causé avec le pasteur. Il
y avait des femmes, des intercesseuses qui étaient là. Le pasteur me dit:
"Aujourd’hui, tu seras délivré". Quand il me l'a dit, j'étais
content. Mais quelques minutes plus tard, j’ai entendu des bruits comme les
hennissements d’un cheval. Quand j’ai entendu ce bruit, j’étais mal à l’aise,
parce que c’était un démon du nom de "Karavanda" qui est le
secrétaire du dragon de la mer. Alors il était descendu dans l’église avec son
fouet. J’étais là debout, je ne faisais rien, mais je voyais le pasteur et les
intercesseuses, les femmes. "Karavanda" les fouettait
sérieusement. Ils ne voyaient pas celui qui les fouettait et ils ont pris la
fuite. J’étais resté seul dans l’église. Le pasteur est allé chez lui, a pris
de l’eau chaude dans une casserole, et est revenu dans l’église. Il est entré,
et dès que j’ai essayé de bouger, il a versé cette eau chaude sur moi et est
sorti en courant. J’étais resté seul, tout mouillé, et j'étais sorti de la parcelle.
Alors quand je sortais il m’a dit: Frère arrête-toi, je m’étais arrêté. Il
vint et me dit: Frère Dieu vient de me dire que pour ta délivrance il faut
faire une sélection, il faut faire une coalition de dix pasteurs. Un seul
pasteur ne peut pas prier pour toi. Mes bien-aimés, ça c’est la folie! Quand tu
crains Dieu, tu peux être seul face à cent ou à mille satanistes, ils ne
peuvent rien faire contre toi parce que ceux qui sont avec toi sont en plus
grand nombre que ceux qui sont avec eux. Seul tu peux détruire tout un
bataillon de démons si tu es avec Jésus, si tu as la crainte de Dieu, si tu as
une vie de sanctification.
Après cela, on m’avait encore dirigé vers une autre église. J’y suis allé,
et ils ont commencé à prier pour moi. Ils étaient six. Quatre se sont
précipités pour mettre leurs mains sur ma tête et ils étaient projetés. Alors
quand ils étaient projetés, les deux qui étaient restés debout m’avaient
abandonné pour s’occuper de ceux qui étaient à terre. Là j’étais sorti et
j'étais rentré chez moi.
Après, j’étais allé dans une autre église sur l’avenue Foyer social.
J’étais entré par la porte principale, les démons sont descendus et ont
commencé à frapper les gens, et ces gens ont fui par la porte secondaire. Et
après cet incident, j’étais parti. Je vais encore dans une autre. Dès que je
rentre, les démons commencent à frapper les gens qui prennent la fuite. Je
quitte cette église-là, je vais à l’église suivante sur la même avenue, même
chose. Je vais dans une troisième église, sur la même avenue même chose.
Finalement j’étais entré dans vingt-trois églises et dans toutes ces
vingt-trois églises je n’avais pas trouvé la solution à mon problème. Quand je
me rendais dans des églises, j'y allais avec une bonne intention. Je n’y allais
pas pour que les démons frappent les gens. Je disais la vérité. A la fin,
lorsque je me rendais dans des églises, on me voyait de loin et on envoyait des
gens me dire: "Frère, le pasteur te demande de ne pas venir dans notre
église, tu vas faire fuir les gens."
On ne voulait plus de moi dans les églises. Or le diable lui aussi devait
me tuer si je ne donnais pas deux personnes de ma famille. Alors j’ai résolu
d’aller dans ma famille et leur dire la vérité, en espérant qu’ils pourront
remédier à mon problème. Alors un matin, j’avais pris mon courage, j’étais allé
dans ma famille. Mon père était là, mes frères et sœurs étaient là, sauf ma
mère qui était en Zambie. Alors quand j’étais au salon, avec toute la famille
réunie, j’avais dit: Vous savez tous que je suis sataniste. Mon père me dit:
"Oui je sais, oui je sais et ton père c’est le diable. Parle vite, nous
avons d’autres choses à faire". Et j’ai dit: Vous savez que je suis un
sataniste et au moment où je vous parle, on m’a demandé de tuer deux personnes
parmi vous qui êtes ici.
J’avais dit la vérité, j’avais pris le risque de dire la vérité. Mon père a
réuni tout son courage et m'a dit: "Tu vois, ma maison n’est pas un
poulailler, elle n’est pas une boucherie, où tu dois prendre ce que tu veux
pour ton père le diable. Quitte ma maison, et sache qu'à partir d’aujourd’hui
tu n’es pas mon fils, et ces gens que tu vois ici, ne sont pas tes frères et
tes sœurs."
Les églises ne voulaient pas de moi, ma famille m’avait rejeté, tous les
amis que j’avais m’avaient abandonné, tous ces amis à qui je payais la bière
n’étaient plus là et j’étais resté seul, et je souffrais. Je ne savais pas où
aller. Je dormais au marché en dessous des étalages. Moi qui avais servi le
diable pendant vingt-cinq ans, moi à qui le diable avait demandé de l’appeler
papa, étais abandonné. Mon papa satan m’avait abandonné.
Bien-aimés, dans les moments de détresse, demandons le secours de Dieu. Le
secours de l’homme n’est que vanité. J’étais triste et là je prenais toutes les
drogues nécessaires pour chercher à avoir la paix, mais c’était sans succès. Et
pour finir, je m’étais trouvé une maison sur l’avenue "Chahba" et je
m’étais installé là-bas. Une nuit je dormais, vers quatre heures du matin,
j’avais entendu un bruit. Les gens criaient et quand je suis sorti, c’était un
cas de vol. On avait dit que le voleur avait pris la direction qui allait vers
la droite, et avec ceux qui étaient là, on s’est mis à la poursuite du voleur
et comme on ne l’avait pas trouvé, on est rentré.
Etant de retour, les gens qui étaient là ont dit: "On n’a pas vu le
voleur". Alors une fille de la famille victime a dit: Mais pourquoi
dites-vous que vous n’avez pas trouvé le voleur? Le voleur est là. Et c’était
moi qu’elle avait désigné comme voleur. J’ai dit: Moi, voleur? Mais qu’est-ce
que j’ai fait? Tout cela venait du diable. C’était les esprits qui s’étaient
incarnés dans cette fille pour m’énerver afin que je sollicite l’intervention
du diable. Alors quand on avait dit cela, pour moi c’était une humiliation. Je
me suis dit: Moi voleur! Alors je m’étais concentré et j’avais fait une
invocation. On m’a dit: Pour qu’on règle ce problème, donne d’abord les deux
personnes qu’on t’a demandées. J’ai dit: Ça va, je vais donner.
Alors quand j’avais dit: Ça va, je vais donner, automatiquement on m'a
dit: Va au commissariat de police, on va te donner deux policiers. J’étais allé
là-bas, je n’avais pas porté plainte, j’arrive là, l’OPJ (officier de police
judiciaire) me voit, et il me dit: C’est toi? Directement, il appelle deux
policiers. Il dit: "Accompagnez cet homme." Et nous étions partis,
arrivés là, on avait arrêté les gens qui m’avaient accusés. On avait arrêté
trois personnes et on les avait placées au cachot. Le chef de cette famille
était un pasteur. J’étais rentré chez moi, j’avais pris mon carnet noir,
j’avais pris deux noms des membres de ma famille restreinte, il fallait
seulement rayer leurs noms pour que la mort intervienne quelque temps après.
C’était le 2 février 2003. J’étais allé au commissariat voir l’OPJ. Dès que
j’y étais arrivé, il me dit que le pasteur était libéré. Alors je dis: Pourquoi
l’a-t-on libéré? Il me dit qu'il y a des pasteurs qui sont venus plaider pour
lui, alors je lui dis: "Est-ce que tu acceptes cela?" Alors je
m’étais concentré, j'ai commencé à le manipuler, et à communiquer avec lui par
télépathie. J'ai commencé à faire la transmission de mes pensées dans sa tête à
partir des esprits. Il a commencé immédiatement à rédiger un papier et a pris
les dossiers et les a transférés au parquet. Et c’est ainsi qu’on avait pris ce
papa de chez lui et l’avait conduit au parquet. Le 3 février, je devais me
rendre au parquet et quand j’y étais arrivé, ce papa était là. Il tremblait, il
me suppliait, et je le regardais. J’ai dit: "Moi, pardonner à cet homme
alors qu’à cause de lui et de sa famille, j’ai décidé de tuer deux membres de
ma famille. Il doit aussi mourir." Et pendant que j’étais là, j’attendais
le magistrat et quelque temps après, le magistrat est arrivé. C’était le
magistrat Kassongo de Likasi. Il était venu, il m’avait appelé dans son bureau.
Il m’avait entendu et après il m’avait dit: "Tu as raison, cet homme-ci
doit payer", et là j’étais content. Et quand j’étais sorti, il y avait un
papa qui était passé par là. C’était l’oncle paternel de la mère de ma fille. Que
la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous! Amen!
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